- Échantillonnez vos parcelles pour connaître la qualité des lots : cela permet d’évaluer le risque d’endommagements selon le PSE ou l’induration de la peau, les risques sanitaires (pourries)… mais aussi d’organiser le stockage selon le rendement estimé… et de vérifier l’absence de mottes trop dures dans les buttes ;
- Placez les lots de meilleure qualité et/ou traités à l’hydrazide maléique au fond du hangar. Les lots non traités seront à l’avant du hangar – on s’attend à une germination plus précoce cette année suite aux stress encourus en culture ;
- Le réglage de l’arracheuse est déterminant (vitesse des chaines, hauteurs de chute…), pour amener suffisamment de terre sur la dernière chaine et protéger ainsi les tubercules (mieux vaut trop de terre dans la benne que trop peu). Informez le personnel concerné (le vôtre ou l’entrepreneur) des PSE élevés et des risques de coups bleus ;
- Vérifiez les hauteurs de chute partout sur les lignes de mise en stockage ; les brise-chute et les matelas de fond de benne sont indispensables ;
- Attention aux t° trop élevées des prochains jours : les pommes de terre peuvent être récoltées lors des jours chauds à condition qu’elles puissent être refroidies la nuit. Si la t° nocturne ne descend pas sous les 15 °C il vous sera impossible de maintenir la t° du tas suffisamment basse dans le tas (maximum 15 °C) ;
- Rentrez des lots sains, sans tubercules pourris (on n’en trouve pas beaucoup au champ suite à la fin de saison plutôt sèche). Ne rentrez jamais de pommes de terre mouillées (prises dans une averse lors du transport par exemple). Les tonnes douteuses seront stockées séparément. Soyez strict avec vous-même ;
- Ventilez dès la mise en stockage, pour sécher tout en maintenant les t° entre 12 et 15 °C ; utilisez de l’air extérieur plus froid (un air froid est toujours séchant pour autant qu’il ne soit pas à 100 % d’HR (brouillard)) ; tandis que le pouvoir séchant d’un air plus chaud que les pommes de terre dépendra de son humidité relative. Consultez pour cela le diagramme de Mollier sur notre site web. Lorsque l’air externe est inadéquat, la ventilation interne permettra d’homogénéiser les t°.
Les pluies des 10 derniers jours ne permettent pas encore d’arracher partout en conditions correctes. La carte ci-contre reprend le cumul des précipitations en Wallonie entre le 8 et le 15 septembre :
à l’Est d’une ligne Chimay – Ciney – Liège les pluies ont dépassé 50 mm (jusqu’à 90 mm localement !), ce qui a permis de remouiller entièrement la butte.
Les arracheuses peuvent globalement se mettre en route pour le stockage, parfois en ayant attendu un certain ressuyage. 0 l’ouest de cette ligne les situations sont plus diverses. Avec de 15 à 35 mm, les pluies n’ont globalement pas réglé tous les problèmes de sécheresse.
Certains producteurs ont essayé d’arracher mais ont arrêté en constatant des endommagements excessifs (coups bleus). D’autres sont en route dans de (très) bonnes conditions, d’autres encore attendent de nouvelles pluies…